mercredi 16 décembre 2009

Histoire pathétique 1: Je suis le ''lundi''

On pourrait croire qu'avec toute mon expérience, je ne me serais pas faite bernée. Que je n'aurais pas perdu de vu que tu peux baiser avec un barman, mais pas souhaiter passer le reste de ta vie avec lui.
Mais, oh mais! Ce barman, blond aux yeux bleus, au corps d'Adonis et au sourire si charmeur, il m'a fait tout un numéro de séduction!
Et depuis juillet, les hommes qui ont suscité en moi le moinde intérêt se sont faits plutôt rares. Ouais, depuis mon géant, je suis allée de baise en baise, j'ai butiné sans vraiment ressentir le besoin de me poser un petit peu plus longtemps.
Le barman, je lui avais déjà goûté. Puis, je l'avais évacué de ma mémoire. Pff, envolé. On ne se fait pas d'idées avec un barman. Mais je suis ressortie au club ou il travaille, et il m'avait donné son numéro. Puis, m'avais écrit sur Facebook.
Et il y a eu cette nuit fatidique. Ou nous avons parlé, écouté un film, collés, collés, ou je m'étais endormie sur sa poitrine. Puis, nous avions dérivés vers mon lit, pour y dormir enlacés. Si serrés que j'avais l'impression de me fondre en lui.
J'avais du me lever tôt pour accompagner une copinette à l'hôpital, mais à mon retour, ô joie, il y était toujours, emmitouflé dans le creux de mon lit.
C'est à ce moment que nous avons fait l'amour, complètement à jeun et en symbiose.
C'est là que mon p'tit coeur s'est emballé et qu'il a perdu de vu que monsieur était toujours un barman. Un barman! Ciboire!
Il m'avait invité à aller le voir les lundis au bar, il avait plus de temps à m'accorder, il pouvait me faire boire sur son bras. Alors pendant quelques semaines de suite, j'y suis allée, toute frissonnante.
Mon p'tit coeur toujours plus près de s'accrocher, et de plus en plus en pamoison. Le sexe, les morsures et les sourires, je n'en demande pas plus. Si tu me sers à boire, il y a encore plus de chance que je t'aime.
Bon, il y avait bien eu cette fois ou j'avais trouvé de longs cheveux noirs dans son lit. Je suis châtaine, il est blond. La conclusion était facile à tirer.
Mais nous n'avions jamais parlé d'exclusivité. Donc, je me suis dit que la meilleure manière de lui démontrer qu'il m'intéressait plus que comme ''fuck friend'', c'était de le lui dire.
Le lundi suivant, après une soirée arrosée et une visite aux danseuses, je pris donc mon courage à deux mains et lui exprimai que: '' j'aimerais bien qu'on se fréquente un peu plus sérieusement, et oui, y'avais des cheveux noirs, mais ça me dérange pas, sauf que moi tsé, ça fait longtemps j'me suis pas intéressée à quelqu'un, mais toi, c'est différent.''
'' Mais Gribouillis, je suis mêlé moi, je suis tellement mêlé''.
Petite larme sur ma joue ah mais tu me caresses par derrière, n'en parlons plus, fais moi plaisir!
Quelques jours plus tard, en train de prendre une bière avec les boys, mon barman vient sur le sujet, et un mec qui travaille avec lui (et qui a un truc pour moi, quand même, je dois le spécifier) viens me dire: ''Mais voyons Gribouillis, ton barman, il en a une différente pour chaque soir qu'il travaille, et même une pour les soirs qu'il travaille pas! La fille qui était avec nous aux danseuses, tu vois, celle avec les cheveux bruns, il se la tape depuis des mois!''
Et mes oreilles qui refusent d'entendre, mon cerveau qui proteste ''écoute le pas, il est juste jaloux!'' mais il commence tout de même à mettre les pièces du puzzle ensemble, mais pourquoi n'est-il joignable que le lundi et oh miracle et révélation: JE SUIS LE LUNDI! JE suis le putain de lundi!
Et mon p'tit coeur qui se fracasse en petits confettis. Et ma dignité qui se sauvee en courant.
Bien fait pour moi. Les barmans, c'est que pour le cul.
Je ne suis pas retournée au bar. Et le gars si mêlé doit s'être trouvé un autre lundi, parce qu'il n'a jamais donné de nouvelles depuis.

1 commentaire:

MSC a dit…

Ce qui m'impressionne, c'est comment ces gars (je généralise, car il n'est sûrement pas le seul) en arrivent à leurs fins avec les filles, à tant leur laisser l'esprit et la raison dans la brume. Ça m'a toujours sidéré.

Grâce à tes expériences, tu arrives à mettre des stops au bons moments. Il faut voir ça du bon côté.