dimanche 28 février 2010

Jour 10

Je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool depuis 10 jours.
Pourtant, je suis maso. J'ai été dans les bars, dans les soirées entre amis, je me suis mise exactement dans les contexte où j'aurais dérapé, où je me serais éclatée la tronche à coup de shooters flambés et de bières pétillantes.
Oui, la première soirée passée au jus d'ananas a été poche. A été difficile.
Puis, il y a eu cette date, avec ce gars. Une fucking date ciboire! LA chose que j'annule toujours, que je reporte à une date ultérieure, parce que j'aime mieux les rencontres noyées, spontanées, que celles organisées où l'on se retrouve guindés et mal à l'aise, avec les ostis de moments de silence lourds et inconfortables.
Je suis allée rejoindre ce collègue qui me zieutait depuis un moment, alors qu'il était avec ses amis, pour une partie de pool. Non seulement il fallait que je passe la soirée avec lui, mais en plus, je devais rencontrer ses amis, et ce, sans une goutte d'alcool pour me déniaiser, pour me permettre d'être la Gribouillis bubbly et rigolote.
La seule chose qui m'ait aidé ce soir la, c'est que le garçon en question était plus jeune que moi. Pas mal, beaucoup plus jeune que moi. Et je me disais: ''Pfff, je ne me laisserai pas intimider par un kid!''.
Donc, j'y suis allée et j'ai bu du fucking jus d'ananas. Encore. Et ça s'est bien passé!
J'étais consciente de tout, je jouais la game de la séduction calculée, on flirtait et c'était très bien. Et c'est avec un immense plaisir que je peux dire que je me rappelle d'exactement tout ce qui s'est passé et dis ce soir la!
Il y a eu un moment sensible. Des filles avec qui l'on avait un peu jasé nous on payé des shooters. J'ai hésité. J'ai pensé pendant à peu près 2 secondes: ''Bah prends le, c'est pas grave, personne ne va le savoir et toi tu t'évites d'avoir à expliquer pourquoi tu dois refuser...''
Mais j'ai refusé. Parce que MOI je l'aurais su. Et que c'était bien assez pour me décevoir de moi-même, encore une fois.
Elles sont revenues à la charge avec d'autres shooters. J'ai encore refusé. C'est là qu'elles m'ont dit: ''Non, non, c'est du jus de pomme, on voulait juste que tu participes!''. Et ça m'a touché. Parce que ça voulait dire que mon côté friendly et sociable, qui se lie avec à peu près n'importe qui lorsque je sors, n'existe pas seulement lorsque je suis saoule. Je SUIS friendly et sociable, et on veut m'intégrer, même lorsque je ne bois pas. J'ai eu une super soirée.
Le Kid et moi, on s'est embrassé et je m'en souviens. On a passé une heure, moi assise sur la table de pool, à jaser, à déconner et à s'embrasser comme des adolescents. Et lorsqu'il m'a demandé s'il pouvait venir chez moi, j'ai refusé, comme une bonne fille. Avoir été saoule, j'aurais probablement accepté, et je l'aurais regretté. Mais là, j'ai dis non et j'en étais fière. Première fois que je refusais une baise, offerte sur un plateau d'argent, avec un gars qui me plaisait en plus.
Je suis simplement sagement rentrée chez nous, avec aucun regret. Aucune honte. Et avec un compte en banque qui n'avait pas été vidé.
Vendredi, je suis allée au Syndrome pour la fête d'un ami. Le Syndrome. Lieu où j'en ai descendu, des shooters de tequila avec ma barmaid préférée. Mais encore une fois, ananas juice was the rule. Et juste de voir que ça avait tellement fait plaisir à mon ami que j'y sois, ça m'a fait chaud au coeur. Et encore plus quand il m'a dit: ''Gribouillis, on tient à toi. On veut que tu sois avec nous encore longtemps. Tu as pris la bonne décision.'' Oui, la première heure a été bizarre, je me sentais gauche et pas trop à ma place. Puis, je me suis laissée aller sur la musique.
Quand est-ce que j'avais arrêté de sortir pour danser moi? Je me rappelle qu'il y avait un temps, je ne buvais jamais dans les bars. Je dansais toute la nuit, en buvant de l'eau, et j'aimais juste tellement bouger! Puis, avec les années et les déceptions, j'en étais devenue une épave de bar, toujours accoudée au comptoir, à essayer d'être saoule le plus rapidement possible.
Et bien l'ancienne moi s'est réveillée ce soir là. J'ai sué ma vie sur la piste de danse, en ne buvant qu'un Red bull (et beaucoup de jus, bien sur). À 2h30, j'ai décidé de partir. Je n'ai pas attendu la fermeture, comme j'avais l'habitude de le faire. J'ai été raisonnable et j'ai pu conduire sans problème jusqu'à ma ville lointaine. Pour que même la barmaid me félicite, le lendemain, de ma décision et me dise que j'avais été forte, je crois que c'est une grande amélioration dans mon comportement.
Finalement, hier soir. Soirée de poker improvisée, et on a deux magnums de Veuve Clicquot. Fucking right. Du champagne merde! J'adoooooore le champagne!
Ben criss, j'ai bu du Coke toute la soirée. Comme une championne. Et j'ai lavé tout le monde au poker!
Je commence de plus en plus à voir les avantages de la sobriété.
Je me félicite de m'être donnée la chance de voir que je suis capable de fonctionner sans alcool. Que j'ai quand même une vie sociale. Et que je suis capable de résister. Que je trouve même cela de moins en moins difficile. Moins difficile que je le croyais même.
Ma crainte, c'est de ne pas être capable de recommencer à boire. De ne pas être capable de prendre juste quelques verres. De ne pas avoir le contrôle. Je crois même que c'est ce qui fait que je trouve cela si facile de ne pas boire, parce que j'ai peur du monstre que je suis quand je bois et j'ai peur que même si je ne bois qu'une seule bière, ce soit suffisant pour réveiller le monstre.
Il est clair que je suis encore fragile de toute manière. 10 jours, c'est peu.
Je vais respecter mon mois de sobriété et je verrai ensuite ce qu'il en est.
Mais pour le moment, je suis heureuse de ma décision.

lundi 22 février 2010

Le Carême

Bon, je ne fais pas vraiment le Carême. Mais certains ont comparé ma démarche avec la traversée du désert. Et ça y ressemble beaucoup.
Je vous raconte ma soirée de mercredi. Un souper sympa avec des copinettes. Nous avons fait nos propres sushis. Miam! Et nous avons arrosé le tout de quelques bouteilles de rosée.
Ensuite, nous sommes sortis dans un club près de chez moi, ou j'ai toutes mes habitudes. Ou je connais tout le monde. Ou j'dois avoir passé presque tout le staff.
Et puis... il doit etre autour de minuit. Et à partir de la, c'est...
Flash: je text plein de monde parce que je veux me faire baiser. Je ne prends conscience de cela que le lendemain, en relisant les textos envoyés et reçus.
Flash: Je vomis mes sushis. Je ne sais pas trop ou je suis. Je sais juste que j'ai vomi.
Flash: Je conduis mon char. Je crois qu'il y a quelqu'un avec moi. Je ne suis pas certaine.
Flash: Je suis nue pied dans la neige, sur le perron d'un des barman du club. Je sais pas trop ce que je fais la.
Flash: Je danse dans le salon. Je crois aussi que je mange quelque chose. Je ne suis pas certaine.
Flash: Je me fais baiser par le barman. Je crois que la porte de chambre est ouverte et qu'on se fait voir. Je crois aussi qu'il y a un autre gars avec nous. Je sais que je ne veux pas coucher avec les deux gars. Est-ce que le deuxieme gars m'est passé dessus? Je ne le sais pas.
Flash: Je me réveille en sursaut. Deux personnes quittent l'appart. Je suis seule, presque nue, dans un lit. Je me rhabille en vitesse, il y a de mes vêtements partout dans l'appart. Je ne trouverai jamais mon t-shirt. Le barman dort sur le bois dur du salon. L'autre gars est torse nu sur le divan. Je criss mon camp. Je prends mon char, je trouve qu'il fait un bruit bizarre. Je retourne chez moi ou je me rendors pour quelques heures. Je n'ai aucune idée, à ce jour, d'ou le barman habite.
Dernier flash, en partant travailler: J'ai smashé mon char la veille, en conduisant. Je n'ai aucune idée de ce que j'ai heurté, mais mon aile avant droite est salement amochée. La, j'ai peur. J'ai honte.

Je constate donc que j'ai un problème avec l'alcool. Depuis quelques mois, l'idée se faisait dans ma tête. Mais là, j'ai peur. J'aurais pu tuer quelqu'un et ne jamais n'avoir conscience. Mes trous de mémoire sont de pires en pires. Je me dégoute, je me sens sale.

J'ai donc décidé d'arreter de boire. Je me sers de l'alcool comme d'une béquille depuis trop longtemps. Je me sens aimée parce que je suis la party animal... mais j'ai de moins en moins de fun. Et je n'ai pas vraiment le respect de ces gens qui aiment tant faire la fête avec moi. Il y a un paquet de situations que je ne suis pas capable d'affronter si je n'ai pas un verre dans le nez. J'ai même de la difficulté à baiser si je suis trop consciente de mes gestes.

L'alcool a gaché trop de parties de ma vie. Je ne crois pas arrêter définitivement. Je me suis fixée comme premier objectif de tenir un mois. Je suis abstinente depuis 4 jours et je trouve cela terriblement difficile. Je vais aller chercher de l'aide, je crois. Et faire face aux situations que je n'aime pas, comme peut-être avoir une date avec un gars, sans boire, sans être feeling, sans tenter de m'enlever mes inhibitions.

Osti que je me trouve plate! Je suis sortie ce soir voir un show d'humour dans ce même bar... Boire du café et du jus, criss que c'est dull! Pis fuck, l'humoriste n'était même pas drôle! Mais il y a des moments dans la vie ou l'on doit se faire face, enlever ses lunettes de fumée et voir la vie telle qu'elle l'est.

Reste plus qu'à souhaiter que dans un mois, je résiste à en virer toute une!

mercredi 3 février 2010

Parce que j'aime ça...

LES FEMMES TRONCS!!!


Du moins, ca me fait rire en criss!


Promis, je vous reviens avec de quoi de plus substancielle bientot ;-)