samedi 12 juin 2010

Fall for anything

Fall for anything (The Script)

Cause they’ll bring you down, down, down x4



Don’t keep yourself away
Don’t live your life that way
Of course he’s gonna say anything you want
Then leave quicker than he came now you got yourself to blame
Don’t put yourself back in the fire again

It’s the same damn things you’re so quick to believe
You do it over and over again
And it’s the same mistakes that I’m watching you make
You do it over and over again

So before they bring you down
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything

Cause they’ll bring you down, down, down x4
Oh, please don’t be so naïve
Don’t wait ‘till your heart bleeds
Love wasn’t built for speed, listen to me girl

He keeps fuckin’ with your head, tryna get you into bed
And in the morning you’ll just hate yourself
It’s the same damn things you’re so quick to believe
You do it over and over again

And it’s the same mistakes that I’m watching you make
You do it over and over again
So before they bring you down
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything

Fall for anything
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything
Cause they’ll bring you down, down, down x4

And you give until there’s nothing to give
Until there’s nothing to give
Until there’s nothing to give x3

Before they bring you down
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for everything
Fall for anything
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything
You’ve gotta stand for something or you’ll fall for anything
Fall for anything

Before they break you down, down, down
Cause girl they’ll bring you down, down, down
Cause they’ll bring you down, down, down
Cause they’ll bring you down, down, down

jeudi 22 avril 2010

Disparition

Je le savais tellement. Tellement que tu t'évaporerais, sans laisser de traces, comme tous les autres.
Nos jours de bienheureuse volupté sont passés. Silence depuis. Pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fait, dit? Je me torture, je suis triste, me questionne, me tourmente. Pense à la dernière journée passée ensemble.
Pourquoi les gens ne sont jamais honnêtes?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi? MERDE! Câlisse que je me sens pathétique, seule, à me demander où ça a accroché encore. Ma chair qui se languit de toi.
Rien, je ne vois rien. Je ne vois jamais rien. Jamais rien venir. Ou au contraire. Je le sais toujours que mettre mon coeur à l'avant plan ne va qu'y rajouter une fissure de plus.
Mon cul, mon cul prenez le. Personne ne touchera plus jamais à mon coeur. JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS!
Merde, j'suis si vidée. Si fucking vidée, d'y croire de moins en moins, mais de redonner une chance, toujours, de me forcer, de me dire que peut-être, cette fois-ci, ce sera différent, que je ne serai peut-être pas déçue. Je n'ai plus foi en aucune parole.
Ni même en aucun geste. Rien ne veut plus rien dire de toute manière. On passe notre temps dans des draps, on se regarde dans les yeux, mais il n'y que le mirage de ce qui pourrait être. Il n'y a jamais rien au bout du compte. Que du vide, que de la douleur. Que du désarroi.
Et les remises en question. J'ai quoi moi, pour toujours finir par être le dindon de la farce? Je suis si dure, si forte, je me fous de tout, je me fous d'eux, et ils viennent, tout mielleux, tout ratoureux, en me faisant de beaux sourires, en se montrant gentils, et moi je cède, peu à peu, je cède et je m'enfonce, et finalement je donne tout parce que je suis comme ça, toujours extrême, avec mon coeur grand comme un océan, prêt à aimer et à se laisser apprivoiser une fois de plus, et BAM! on me claque la porte au nez, au nez de mes sentiments, et ça ne devrait pas faire si mal, mais peu à peu, les murs que j'érige autour de moi sont lents à s'effondrer, et toujours plus long à reconstruire. Et je suis là, nue, sans protection, écrasée au sol, à me demander pourquoi, suis-je une fucking victime pour le reste de ma vie? Je finis toujours par tout saboter, soit je vais voir ailleurs par peur de trop m'attacher à un seul, pour ne pas souffrir du rejet, soit je m'abandonne, j'essaie de rester droite et alors, on piétine ce que j'ai de plus beaux à offrir. Je n'avais rien demandé.
J'AVAIS RIEN FUCKING DEMANDÉ MOI! Pourquoi t'es venu, avec tes grands yeux verts, tes lèvres si tendres et tes mains d'artistes, pourquoi tu m'as fait parlé, pourquoi tu m'as fait te faire confiance, hein?
Même fucking histoire over and over again. Depuis le géant, je n'avais rien ressenti comme ça. C'était encore mieux qu'avec le géant, parce que j'étais tellement moi-même avec toi. All guards down, comme une idiote. Et voilà ce que tu en fais. Du silence, seulement le fucking silence du lâche qui n'assume pas de s'expliquer.
Osti de fucking lâche.
Pis moi, osti de fucking pathétique. Câlisse.

samedi 17 avril 2010

Tourbillons

Lorsque je vis à fond, que je me lance à tous vents, que je suis dans l'intensité du moment et que j'ai peur de ce que je ressens, j'ai tendance à repousser l'écriture. L'analyse. Le constat que ce mirroir pourra me renvoyer de moi. Je préfère tout garder en dedans, parce que c'est trop flou, trop incertain, trop peu tangible.
Je suis si bien avec toi.
J'ai eu vraiment peur que tu t'évapores. Pendant deux semaines, presqu'aucun signe de ta part. Et j'ai été triste de ce constat, qu'encore une fois, je m'étais ouverte, qu'on m'avait tout pris, sans rien me donner en retour.
Puis il y a eu le Bal en Blanc.
L'événement en soi n'a pas suscité de grands rapprochements. C'est vers la toute fin seulement que nous avons retrouvés une certaine complicité.
Pour finalement passer le meilleur ''débuzz'' de toute ma vie. Chez toi. Soudés, nous avons visionnés des films jusqu'à tard dans la nuit. En manquant les meilleurs moments, tout occupés que nous étions à nous goûter mutuellement.
S'embrasser comme des adolescents pendant des heures, prendre le temps de se déguster doucement, la langue curieuse et caressante, les dents qui mordillent délicatement, les papillons dans le ventre, le feu au creux des reins.
Se dire à quel point l'on apprécie le moment.
Nous avons passés deux jours ensembles, deux nuits imprégnés l'un dans l'autre. Tes bras sont un havre pour moi.
Se voir ensuite à tous les jours, discuter, rigoler, être si moi-même avec toi. Nous l'avons constatés, ensembles, pas besoin de porter de masque.
Tu acceptes de m'accompagner à des soirées chez des amis. Tu as passé ma journée d'anniversaire avec moi.
Nous avons même pris notre douche ensemble. Je ne suis pas pudique, mais les hommes qui m'ont vu sans maquillage aucun, sans artifice, purifiée totalement par l'eau, ils sont très rares. Pour moi, te laisser me voir comme cela signifie beaucoup. Partager ce moment d'intimité avec toi, c'était m'ouvrir à toi plus que lorsque je te laisse me pénétrer.
Maintenant, je sais que je suis profondément attachée à toi. Que je tombe doucement en amour.
Et que j'ai envie de le crier sur tous les toits.
Mais cette peur, cette satanée peur qui me tord les entrailles, qui me porte à croire, lorsque je n'entends pas parler de toi, que plus jamais je n'aurai de nouvelles. J'ai même pris en otage cet objet que tu as laissé chez moi, oubliant volontairement de te le rapporter, sachant ainsi que tu n'auras pas le choix de me contacter au moins une dernière fois.
Les hommes vont et viennent dans ma vie. J'ai envie que tu y restes pour un moment. J'ai si peur de te le dire, peur qu'il soit trop tôt, peur de te faire peur. Peur de tout gâcher, moi la spécialiste du sabotage amoureux.
Peur que ces matins que nous passons entrelacés, à rire et à se carresser, que ces réveils si merveilleux ne reviennent plus jamais...

mercredi 24 mars 2010

Écrire pour évacuer

Pour sortir les papillons, les souvenirs. Faire comme si ce n'était pas arrivé, comme si nous n'avions pas existé, pour un instant, en symbiose presque parfaite.
Oublier comment l'on peut se sentir si bien dans des bras étrangers, dans des draps froissés, un peu essouflés.
Ne pas y penser, car ce serait y accorder trop d'importance. Refouler au plus loin de nous la sensation de bonheur, l'envie que cela se reproduise.
Ce vide qui ne se remplira pas de toi.
Même quand on veut y croire de tout son être, il y a des déceptions qui ne peuvent être évités.
Parce que ma peau appelle la tienne. Et que la tienne ne réponds pas.
Dangereux ce désir de toi. Une fois le pas franchi, mon appétit devient insatiable. Mais il faut taire cette évidence, j'ai envie de toi. Tout de toi. De tes caresses, de tes baisers, envie d'y croire juste une seule fois.
Envie de croire à cette émotion qu'on a pu feindre, mais je me suis laissée prendre au jeu.
Quand c'est trop tendre, mon coeur s'embrouille. Et ma gorge se serre d'avoir laissé cet instant filer et de n'être maintenant plus qu'une conquête de plus.
Pourquoi ce déclic se produit-il dans ma chair et non dans la tienne? Pourquoi suis-je la seule tentée de recréer ces instants de plénitude? Cette intimité qui me semblait si naturelle?
Incapable d'être patiente, quand je sais, quand je veux, pour une fois, que je veux vraiment, que je sens que les pièces s'emboitente, alors je veux tout de suite.
Incapable de jouer à l'indifférente, je préfère fuir, je préfère me dire que ce n'était rien de plus.
Car ce n'était rien de plus.

mardi 23 mars 2010

La vie ordinaire

J'ai été pro-active, pendant mon mois d'abstinence. C'est fou comment les gestes du quotidien peuvent m'épuiser parfois. Comment me prendre en charge me demande de l'effort.
J'ai trouvé un appart, grâce à Amélie, à Montréal. À 10 minutes de l'Université que je compte fréquenter.
J'ai aussi trouvé un programme qui m'intéresse. Pour de vrai.
Un nouveau bac. dont je suis certaine que je vais vouloir le terminer. Accomplir quelque chose jusqu'au bout, enfin.
Je l'espère.
J'ai fréquenté des garçons. Me suis faite niaiser. Ai résisté à l'envie de noyer mon écoeurement, ma colère.
Tout ça dans la sobriété. J'ai vu que je n'avais pas besoin de me cacher. Que j'étais parfaitement capable de faire face. Même si parfois, ça aurait été plus facile. Mais pas vraiment, au fond.
J'ai aussi baiser à jeun. Moi qui doutais de ma capacité à le faire. C'est vrai, il faut se réapproprier son corps. On se trouve un peu moins hot, parfois. Moins porno bitch qui te lèche le gland avec assurance, en te regardant droit dans les yeux. On a un peu plus conscience des gestes maladroits.
Mais on jouit plus, aussi.
Tellement plus.
J'ai passé des moments amusants, rigolos, rassurants. Je suis en voie de me retrouver, dans la vie ordinaire.
Je suis encore en démarche, avec le CLSC, entre autre. Pour aller chercher de l'aide. Comme l'a dit mon médecin et l'intervenante que j'ai rencontré, il y a une raison derriere tout cet heavy drinking.
Non, je ne suis pas allée me défoncer la tronche. Ce fantasme m'aidait à tenir, allez savoir pourquoi.
Pourtant, je ne l'accomplirai pas.
Je suis sortie, quand ça a fait un mois. J'ai pris une bière, et un Rave. Et j'ai dansé, j'ai eu du plaisir.
Le sentiment d'avoir réussi, d'avoir affronté mon démon, de l'avoir nargué, et d'avoir remporté cette manche, ce feeling de rentrer chez moi parfaitement sobre, c'était génial.
Et puis il y a eu cette soirée, avec ce garçon, et les deux bouteilles de vin. Qu'on a bu en douceur, tout de même. Ne pas perdre le contrôle, c'est important. Même si plusieurs pensent que des gens comme moi ne peuvent pas avoir le contrôle.
J'ai envie de papillons avec ce garçon!
Dormir collés comme ça, ça ne se peut juste pas. Avoir autant de point en commun. Etre bien, le dire.
Je n'aurais pas du coucher avec lui.
C'est bien évident que je n'aurai plus de nouvelles.
Pourtant, j'ai pris mon temps, je me suis vraiment efforcée. On s'est vu quelques fois, avant de passer à la chambre, une amélioration pour moi!
Combien on gage que je deviens a) la fuck friend b) la fille non-rappelée?
C'est ça, ma vie ordinaire.

lundi 8 mars 2010

Jour 17

Je tiens toujours le coup.
C'est que secrètement, dès le mois accompli, j'ai pris la résolution d'aller en virer toute une. Une vraie de vraie, à coup de tequilas et de lignes blanches. À coup de musique trop forte et de planchers sales. De garçons tatoués dans l'anonymat de la grande ville.
Je fantasme en silence sur cette récompense pour mes grands efforts, pour avoir montrer à tout le monde et à moi-même que je ne suis pas une cause perdue, que j'ai de la volonté quand je le veux, et que oui, je pourrais arrêter n'importe quand.
J'anticipe cette soirée, ressent les frissons de la drogue me parcourir, les vagues de l'ébriété me recouvrir, mon sourire éclantant aborder cet étranger que je me plais à imaginer, grand, barbu et troué.
Sa langue s'enfouir dans ma bouche, ses dents déchirant mes lèvres, sa main autour de mon cou, qui serre, qui serre.
Mes souvenirs un peu flous, avec la sensation d'avoir existé et de m'être éclatée. D'avoir perdu le contrôle en ayant plus rien d'autre à perdre.
D'avoir senti la musique me traverser, d'avoir exploser le plancher de danse, d'avoir agi comme le petit animal sauvage que je suis.
Hurlant à la nuit de me prendre, de me baiser, à en perdre la tête.
Je m'enfonce dans mon délire, je l'explore sans pudeur, je le façonne, chaque jour qui m'approche un peu plus de ce moment où j'oublierai cette règle stupide que je me suis imposée, et où je redeviendrai enfin moi.
Une mauvaise fille. Une salope.
Mais sous des dehors angéliques, personne ne saura, personne.
Je ne veux plus de sang dans mes veines. Versez-y du vin et du champagne, que je pétille de partout!
Je veux couler sur un homme, m'empaler sur lui, je veux m'y déverser et briser cette solitude lucide par un combat corps-à-corps me laissant pantelante.
J'en ai marre de voir toutes les imperfections de ma vie. Pour un soir, je voudrais cesser de me battre contre ma réelle nature et simplement me laisser aller à suivre ce courrant qui me porte si naturellement.
Pour un soir seulement, dans un bar près de chez vous.  

dimanche 28 février 2010

Jour 10

Je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool depuis 10 jours.
Pourtant, je suis maso. J'ai été dans les bars, dans les soirées entre amis, je me suis mise exactement dans les contexte où j'aurais dérapé, où je me serais éclatée la tronche à coup de shooters flambés et de bières pétillantes.
Oui, la première soirée passée au jus d'ananas a été poche. A été difficile.
Puis, il y a eu cette date, avec ce gars. Une fucking date ciboire! LA chose que j'annule toujours, que je reporte à une date ultérieure, parce que j'aime mieux les rencontres noyées, spontanées, que celles organisées où l'on se retrouve guindés et mal à l'aise, avec les ostis de moments de silence lourds et inconfortables.
Je suis allée rejoindre ce collègue qui me zieutait depuis un moment, alors qu'il était avec ses amis, pour une partie de pool. Non seulement il fallait que je passe la soirée avec lui, mais en plus, je devais rencontrer ses amis, et ce, sans une goutte d'alcool pour me déniaiser, pour me permettre d'être la Gribouillis bubbly et rigolote.
La seule chose qui m'ait aidé ce soir la, c'est que le garçon en question était plus jeune que moi. Pas mal, beaucoup plus jeune que moi. Et je me disais: ''Pfff, je ne me laisserai pas intimider par un kid!''.
Donc, j'y suis allée et j'ai bu du fucking jus d'ananas. Encore. Et ça s'est bien passé!
J'étais consciente de tout, je jouais la game de la séduction calculée, on flirtait et c'était très bien. Et c'est avec un immense plaisir que je peux dire que je me rappelle d'exactement tout ce qui s'est passé et dis ce soir la!
Il y a eu un moment sensible. Des filles avec qui l'on avait un peu jasé nous on payé des shooters. J'ai hésité. J'ai pensé pendant à peu près 2 secondes: ''Bah prends le, c'est pas grave, personne ne va le savoir et toi tu t'évites d'avoir à expliquer pourquoi tu dois refuser...''
Mais j'ai refusé. Parce que MOI je l'aurais su. Et que c'était bien assez pour me décevoir de moi-même, encore une fois.
Elles sont revenues à la charge avec d'autres shooters. J'ai encore refusé. C'est là qu'elles m'ont dit: ''Non, non, c'est du jus de pomme, on voulait juste que tu participes!''. Et ça m'a touché. Parce que ça voulait dire que mon côté friendly et sociable, qui se lie avec à peu près n'importe qui lorsque je sors, n'existe pas seulement lorsque je suis saoule. Je SUIS friendly et sociable, et on veut m'intégrer, même lorsque je ne bois pas. J'ai eu une super soirée.
Le Kid et moi, on s'est embrassé et je m'en souviens. On a passé une heure, moi assise sur la table de pool, à jaser, à déconner et à s'embrasser comme des adolescents. Et lorsqu'il m'a demandé s'il pouvait venir chez moi, j'ai refusé, comme une bonne fille. Avoir été saoule, j'aurais probablement accepté, et je l'aurais regretté. Mais là, j'ai dis non et j'en étais fière. Première fois que je refusais une baise, offerte sur un plateau d'argent, avec un gars qui me plaisait en plus.
Je suis simplement sagement rentrée chez nous, avec aucun regret. Aucune honte. Et avec un compte en banque qui n'avait pas été vidé.
Vendredi, je suis allée au Syndrome pour la fête d'un ami. Le Syndrome. Lieu où j'en ai descendu, des shooters de tequila avec ma barmaid préférée. Mais encore une fois, ananas juice was the rule. Et juste de voir que ça avait tellement fait plaisir à mon ami que j'y sois, ça m'a fait chaud au coeur. Et encore plus quand il m'a dit: ''Gribouillis, on tient à toi. On veut que tu sois avec nous encore longtemps. Tu as pris la bonne décision.'' Oui, la première heure a été bizarre, je me sentais gauche et pas trop à ma place. Puis, je me suis laissée aller sur la musique.
Quand est-ce que j'avais arrêté de sortir pour danser moi? Je me rappelle qu'il y avait un temps, je ne buvais jamais dans les bars. Je dansais toute la nuit, en buvant de l'eau, et j'aimais juste tellement bouger! Puis, avec les années et les déceptions, j'en étais devenue une épave de bar, toujours accoudée au comptoir, à essayer d'être saoule le plus rapidement possible.
Et bien l'ancienne moi s'est réveillée ce soir là. J'ai sué ma vie sur la piste de danse, en ne buvant qu'un Red bull (et beaucoup de jus, bien sur). À 2h30, j'ai décidé de partir. Je n'ai pas attendu la fermeture, comme j'avais l'habitude de le faire. J'ai été raisonnable et j'ai pu conduire sans problème jusqu'à ma ville lointaine. Pour que même la barmaid me félicite, le lendemain, de ma décision et me dise que j'avais été forte, je crois que c'est une grande amélioration dans mon comportement.
Finalement, hier soir. Soirée de poker improvisée, et on a deux magnums de Veuve Clicquot. Fucking right. Du champagne merde! J'adoooooore le champagne!
Ben criss, j'ai bu du Coke toute la soirée. Comme une championne. Et j'ai lavé tout le monde au poker!
Je commence de plus en plus à voir les avantages de la sobriété.
Je me félicite de m'être donnée la chance de voir que je suis capable de fonctionner sans alcool. Que j'ai quand même une vie sociale. Et que je suis capable de résister. Que je trouve même cela de moins en moins difficile. Moins difficile que je le croyais même.
Ma crainte, c'est de ne pas être capable de recommencer à boire. De ne pas être capable de prendre juste quelques verres. De ne pas avoir le contrôle. Je crois même que c'est ce qui fait que je trouve cela si facile de ne pas boire, parce que j'ai peur du monstre que je suis quand je bois et j'ai peur que même si je ne bois qu'une seule bière, ce soit suffisant pour réveiller le monstre.
Il est clair que je suis encore fragile de toute manière. 10 jours, c'est peu.
Je vais respecter mon mois de sobriété et je verrai ensuite ce qu'il en est.
Mais pour le moment, je suis heureuse de ma décision.

lundi 22 février 2010

Le Carême

Bon, je ne fais pas vraiment le Carême. Mais certains ont comparé ma démarche avec la traversée du désert. Et ça y ressemble beaucoup.
Je vous raconte ma soirée de mercredi. Un souper sympa avec des copinettes. Nous avons fait nos propres sushis. Miam! Et nous avons arrosé le tout de quelques bouteilles de rosée.
Ensuite, nous sommes sortis dans un club près de chez moi, ou j'ai toutes mes habitudes. Ou je connais tout le monde. Ou j'dois avoir passé presque tout le staff.
Et puis... il doit etre autour de minuit. Et à partir de la, c'est...
Flash: je text plein de monde parce que je veux me faire baiser. Je ne prends conscience de cela que le lendemain, en relisant les textos envoyés et reçus.
Flash: Je vomis mes sushis. Je ne sais pas trop ou je suis. Je sais juste que j'ai vomi.
Flash: Je conduis mon char. Je crois qu'il y a quelqu'un avec moi. Je ne suis pas certaine.
Flash: Je suis nue pied dans la neige, sur le perron d'un des barman du club. Je sais pas trop ce que je fais la.
Flash: Je danse dans le salon. Je crois aussi que je mange quelque chose. Je ne suis pas certaine.
Flash: Je me fais baiser par le barman. Je crois que la porte de chambre est ouverte et qu'on se fait voir. Je crois aussi qu'il y a un autre gars avec nous. Je sais que je ne veux pas coucher avec les deux gars. Est-ce que le deuxieme gars m'est passé dessus? Je ne le sais pas.
Flash: Je me réveille en sursaut. Deux personnes quittent l'appart. Je suis seule, presque nue, dans un lit. Je me rhabille en vitesse, il y a de mes vêtements partout dans l'appart. Je ne trouverai jamais mon t-shirt. Le barman dort sur le bois dur du salon. L'autre gars est torse nu sur le divan. Je criss mon camp. Je prends mon char, je trouve qu'il fait un bruit bizarre. Je retourne chez moi ou je me rendors pour quelques heures. Je n'ai aucune idée, à ce jour, d'ou le barman habite.
Dernier flash, en partant travailler: J'ai smashé mon char la veille, en conduisant. Je n'ai aucune idée de ce que j'ai heurté, mais mon aile avant droite est salement amochée. La, j'ai peur. J'ai honte.

Je constate donc que j'ai un problème avec l'alcool. Depuis quelques mois, l'idée se faisait dans ma tête. Mais là, j'ai peur. J'aurais pu tuer quelqu'un et ne jamais n'avoir conscience. Mes trous de mémoire sont de pires en pires. Je me dégoute, je me sens sale.

J'ai donc décidé d'arreter de boire. Je me sers de l'alcool comme d'une béquille depuis trop longtemps. Je me sens aimée parce que je suis la party animal... mais j'ai de moins en moins de fun. Et je n'ai pas vraiment le respect de ces gens qui aiment tant faire la fête avec moi. Il y a un paquet de situations que je ne suis pas capable d'affronter si je n'ai pas un verre dans le nez. J'ai même de la difficulté à baiser si je suis trop consciente de mes gestes.

L'alcool a gaché trop de parties de ma vie. Je ne crois pas arrêter définitivement. Je me suis fixée comme premier objectif de tenir un mois. Je suis abstinente depuis 4 jours et je trouve cela terriblement difficile. Je vais aller chercher de l'aide, je crois. Et faire face aux situations que je n'aime pas, comme peut-être avoir une date avec un gars, sans boire, sans être feeling, sans tenter de m'enlever mes inhibitions.

Osti que je me trouve plate! Je suis sortie ce soir voir un show d'humour dans ce même bar... Boire du café et du jus, criss que c'est dull! Pis fuck, l'humoriste n'était même pas drôle! Mais il y a des moments dans la vie ou l'on doit se faire face, enlever ses lunettes de fumée et voir la vie telle qu'elle l'est.

Reste plus qu'à souhaiter que dans un mois, je résiste à en virer toute une!

mercredi 3 février 2010

Parce que j'aime ça...

LES FEMMES TRONCS!!!


Du moins, ca me fait rire en criss!


Promis, je vous reviens avec de quoi de plus substancielle bientot ;-)

mardi 19 janvier 2010

Une montagne

J'essaie de gravir une montagne.
En fait, je me suis probablement enterrée vivante et j'essaie maintenant, tout d'abord de sortir de mon trou, puis de gravir la montagne.
Je dois me battre contre ma nature à tous les jours.
Pas facile d'être une salope qui se perd dans l'alcool et les garçons.
Au moins maintenant, j'ai trouvé mon ''call de 3hrs''. Toujours disponible, il me suffit. Ça aide à réduire la liste de ceux qui me passent entre les cuisses.