jeudi 22 avril 2010

Disparition

Je le savais tellement. Tellement que tu t'évaporerais, sans laisser de traces, comme tous les autres.
Nos jours de bienheureuse volupté sont passés. Silence depuis. Pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fait, dit? Je me torture, je suis triste, me questionne, me tourmente. Pense à la dernière journée passée ensemble.
Pourquoi les gens ne sont jamais honnêtes?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi? MERDE! Câlisse que je me sens pathétique, seule, à me demander où ça a accroché encore. Ma chair qui se languit de toi.
Rien, je ne vois rien. Je ne vois jamais rien. Jamais rien venir. Ou au contraire. Je le sais toujours que mettre mon coeur à l'avant plan ne va qu'y rajouter une fissure de plus.
Mon cul, mon cul prenez le. Personne ne touchera plus jamais à mon coeur. JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS!
Merde, j'suis si vidée. Si fucking vidée, d'y croire de moins en moins, mais de redonner une chance, toujours, de me forcer, de me dire que peut-être, cette fois-ci, ce sera différent, que je ne serai peut-être pas déçue. Je n'ai plus foi en aucune parole.
Ni même en aucun geste. Rien ne veut plus rien dire de toute manière. On passe notre temps dans des draps, on se regarde dans les yeux, mais il n'y que le mirage de ce qui pourrait être. Il n'y a jamais rien au bout du compte. Que du vide, que de la douleur. Que du désarroi.
Et les remises en question. J'ai quoi moi, pour toujours finir par être le dindon de la farce? Je suis si dure, si forte, je me fous de tout, je me fous d'eux, et ils viennent, tout mielleux, tout ratoureux, en me faisant de beaux sourires, en se montrant gentils, et moi je cède, peu à peu, je cède et je m'enfonce, et finalement je donne tout parce que je suis comme ça, toujours extrême, avec mon coeur grand comme un océan, prêt à aimer et à se laisser apprivoiser une fois de plus, et BAM! on me claque la porte au nez, au nez de mes sentiments, et ça ne devrait pas faire si mal, mais peu à peu, les murs que j'érige autour de moi sont lents à s'effondrer, et toujours plus long à reconstruire. Et je suis là, nue, sans protection, écrasée au sol, à me demander pourquoi, suis-je une fucking victime pour le reste de ma vie? Je finis toujours par tout saboter, soit je vais voir ailleurs par peur de trop m'attacher à un seul, pour ne pas souffrir du rejet, soit je m'abandonne, j'essaie de rester droite et alors, on piétine ce que j'ai de plus beaux à offrir. Je n'avais rien demandé.
J'AVAIS RIEN FUCKING DEMANDÉ MOI! Pourquoi t'es venu, avec tes grands yeux verts, tes lèvres si tendres et tes mains d'artistes, pourquoi tu m'as fait parlé, pourquoi tu m'as fait te faire confiance, hein?
Même fucking histoire over and over again. Depuis le géant, je n'avais rien ressenti comme ça. C'était encore mieux qu'avec le géant, parce que j'étais tellement moi-même avec toi. All guards down, comme une idiote. Et voilà ce que tu en fais. Du silence, seulement le fucking silence du lâche qui n'assume pas de s'expliquer.
Osti de fucking lâche.
Pis moi, osti de fucking pathétique. Câlisse.

samedi 17 avril 2010

Tourbillons

Lorsque je vis à fond, que je me lance à tous vents, que je suis dans l'intensité du moment et que j'ai peur de ce que je ressens, j'ai tendance à repousser l'écriture. L'analyse. Le constat que ce mirroir pourra me renvoyer de moi. Je préfère tout garder en dedans, parce que c'est trop flou, trop incertain, trop peu tangible.
Je suis si bien avec toi.
J'ai eu vraiment peur que tu t'évapores. Pendant deux semaines, presqu'aucun signe de ta part. Et j'ai été triste de ce constat, qu'encore une fois, je m'étais ouverte, qu'on m'avait tout pris, sans rien me donner en retour.
Puis il y a eu le Bal en Blanc.
L'événement en soi n'a pas suscité de grands rapprochements. C'est vers la toute fin seulement que nous avons retrouvés une certaine complicité.
Pour finalement passer le meilleur ''débuzz'' de toute ma vie. Chez toi. Soudés, nous avons visionnés des films jusqu'à tard dans la nuit. En manquant les meilleurs moments, tout occupés que nous étions à nous goûter mutuellement.
S'embrasser comme des adolescents pendant des heures, prendre le temps de se déguster doucement, la langue curieuse et caressante, les dents qui mordillent délicatement, les papillons dans le ventre, le feu au creux des reins.
Se dire à quel point l'on apprécie le moment.
Nous avons passés deux jours ensembles, deux nuits imprégnés l'un dans l'autre. Tes bras sont un havre pour moi.
Se voir ensuite à tous les jours, discuter, rigoler, être si moi-même avec toi. Nous l'avons constatés, ensembles, pas besoin de porter de masque.
Tu acceptes de m'accompagner à des soirées chez des amis. Tu as passé ma journée d'anniversaire avec moi.
Nous avons même pris notre douche ensemble. Je ne suis pas pudique, mais les hommes qui m'ont vu sans maquillage aucun, sans artifice, purifiée totalement par l'eau, ils sont très rares. Pour moi, te laisser me voir comme cela signifie beaucoup. Partager ce moment d'intimité avec toi, c'était m'ouvrir à toi plus que lorsque je te laisse me pénétrer.
Maintenant, je sais que je suis profondément attachée à toi. Que je tombe doucement en amour.
Et que j'ai envie de le crier sur tous les toits.
Mais cette peur, cette satanée peur qui me tord les entrailles, qui me porte à croire, lorsque je n'entends pas parler de toi, que plus jamais je n'aurai de nouvelles. J'ai même pris en otage cet objet que tu as laissé chez moi, oubliant volontairement de te le rapporter, sachant ainsi que tu n'auras pas le choix de me contacter au moins une dernière fois.
Les hommes vont et viennent dans ma vie. J'ai envie que tu y restes pour un moment. J'ai si peur de te le dire, peur qu'il soit trop tôt, peur de te faire peur. Peur de tout gâcher, moi la spécialiste du sabotage amoureux.
Peur que ces matins que nous passons entrelacés, à rire et à se carresser, que ces réveils si merveilleux ne reviennent plus jamais...